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Touche à tout, peinture, photo et (surtout) la musique, en amateur, dans tout les sens du terme. J’aime également lire, écouter des disques, de toutes sortes et de toutes époques.

dimanche 13 septembre 2015

Roman : Haruki Murakami - La ballade de l'impossible

En 1987, plus huit millions de japonais ont lu « La Ballade de l’impossible », à mon tour, j'ai dévoré ce roman de Murakami : il est incroyablement juste, poignant et vraiment monumental !

Sans jamais tomber dans le sensationnalisme ou le larmoyant, Murakami nous emmène dans le quotidien d’un Japon dépressif et désenchanté (30 000 suicides par an) où il nous fait témoin de l’amour fou d’un étudiant une jeune fille qui souffre de troubles psychiques.

La plupart des romans de Murakami nous emportent dans des mondes surnaturels, ou invraisemblables, ici c'est la vérité toute simple du quotidien qui apporte du poids à l'histoire.

Toujours avec la même simplicité, en décrivant naïvement leurs vies, Haruki Murakami réussi une prouesse : nous emmener au plus profond de ses personnages fragiles, toucher leurs états d’âmes et leurs peurs.
Haruki_Murakami sur wikipedia

mercredi 18 mars 2015

John Campbell - 1993 - Howlin' Mercy

Ce disque est l'album typique de blues rock tel qu'on l'imagine.

John CampbellDès les premières notes on navigue entre Texas et Louisiane, pas loin de Stevie Ray Vaughn et tout près de Calvin Russell.

Bref, le petit Campbell est tombé dans le Blues étant petit, et joue de la guitare comme je respire, voir mieux.


Pour "Howlin' Merci", son troisième album, il dispose enfin des moyens et des musiciens qu'il mérite. Le son est parfait, le feeling est partout.

John Campbell enchaîne 10 titres  (dont une excellente reprise de Led Zep, et une merveilleuse de Tom Waits) et réalise un album de Blues Rock parfait, et révélé enfin son véritable potentiel.

Il nous quittera malheureusement en 1993, à 41 ans, quelque semaines après la sortie du disque.

vendredi 3 octobre 2014

Clinton Fearon - 2010 - Mi deh yah

Clinton Fearon, l'ex "Gladiators" (formation historique qui à composé nombre de titres cultes du reggae jamaïcain depuis 1969), nous livre désormais des albums solo enregistrés au Etat-Unis.

Après un excellent album acoustique, il enregistre en 2010, un l'album au son typiquement Jamaïcain : Mi deh yah.  Et quel son !! (une confidence, j'utilise cet album pour tester la capacité des installations Hifi ou sono à délivrer du gros son !).


Clinton FearonC'et Album de reggae "Root's" s'apparente parfois aux meilleurs productions de Bob Marley, de Burning Spear etc. (oui je sais, il faut pas comparer, les puristes vont me tomber dessus ! ).

Du classique, efficace, de bonnes compos, des musiciens au feeling impeccable, (Clinton Fearon, y joue la majorité des instruments).

Certains aiment peut être le Reggae plus "artisanal" avec une production moins "studio", moins parfaite. Mais, si le son est moderne, il sert parfaitement une musique authentique et met en valeur la voix chaleureuse de Clinton Fearon.


Un bon moment de musique, un son jubilatoire qui nettoie les oreilles pour laisser entrer la bonne humeur.





vendredi 28 mars 2008

Disque : The Stranglers - Feline - 1982


Après 6 albums punks rock (dont 2 excellents en 1977), les méchants Stranglers cherchent une porte de sortie honorable…

En effet ils ont vite compris que même avec leur personnalité unique et l'héritage des Doors, le temps est à la New-wave.

Désormais, il vaut mieux miauler sur des synthés sautillants… avec un brushing à la mode, c'est encore mieux. A la mode, oui, mais de la à jouer les minets gominés…Les Stranglers ont déjà largement entamé la trentaine!

Alors ils retroussent leurs manches et composent "Feline" qui sort en 1982.
Coup de génie, l'album est bien plus moderne que la variété pop qu'on entend sur toutes les ondes, c'est un bijou.

Le style est minimaliste, ténébreux, les synthés ont pris la place abandonnée par les guitares, la voix est grave, presque parlée, les arrangements alternent entre la douceur des guitares hispanisantes et le son glacial des synthé.

Un album sombre, mystérieux et racé (à l'image de la panthère noire qui orne la pochette), mais immédiatement accessible.

Après avoir été propulsés "Punk" en 1977 (alors qu'ils essayaient de jouer du rock depuis 73) les Stranglers font un nouveau bond en avant, une grande réussite artistique, avec un album qui refuse de viellir.

Malheureusement les albums suivants seront de moins en moins inspirés, les changements de personnels affecteront le groupe qui continue cependant d'enregistrer et de faire des tournées.

vendredi 21 mars 2008

Disque : Young Marble Giants - Colossal youth - 1980

Un album plutôt méconnu, culte pour certains (toujours adulé par les critiques 35 ans après), fabuleux selon moi, imbuvable pour d'autres...

La musique des frères Moxham est minimaliste et prenante, son d'orgue de supermarché, boite à rythme, une basse... une ambiance unique, à la fois douce, brute et mystérieuse.

Arrive la voix d'Alison Statton, déposant les paroles sur une tonalité improbable... ni juste, ni fausse... une façon de chanter qui n'appartient qu'à elle.


Young Marble Giants - un album culte


On retrouve Alisson Statton au sein du groupe Weekend (au chant et à la basse)

Les freres Moxham ont formé The gist.


Stuart Moham apparaît dans de nombreuses formations pendant les décennies suivantes.



La version CD (eh oui, j'ai 2 exemplaires aussi en vinyle) est complétée par des petits instrumentaux d'un intérêt limité. (le CD est enfin réédité en 2007 !).


jeudi 3 janvier 2008

Disque : Serge Gainsbourg - Histoire de Mélodie Nelson - 1971

En 1971, Serge Gainsbourg (en collaboration avec Jean-claude Vannier), livre "Histoire de Mélodie Nelson", un album plus abouti et personnel que les album de variété précédant.

"Mélodie Nelson" est un concept album entre rock progressif et symphonique. C’est un album incomparable, le chef d’œuvre d’un Gainsbourg qui ose se dévoiler, un album qui peu vous faire frissonner des premières aux dernières notes.

Cet album, ainsi que « l’homme a la tête de choux » de 1976 (l’autre concept album de Gainsbourg) sont boudés à leur sortie par les critiques et par le grand public.
30 ans plus tard, ils sont considérés comme des références par nombre de musiciens dans le monde.

Plus tard Gainsbarre, alcoolisé, provocateur et médiatique parodiera Serge Gainsbourg avec plus ou moins de réussite, sur des albums reggae (un bon album avec aux armes etc.), vaguement Rap ou Funk (parfois grotesque)…
Gainsbarre s’attire les faveurs du jeune public, tandis que ses chefs d’œuvres moins populaires restent à (re)découvrir.

mardi 1 janvier 2008

Disque : Colin Newman - Commercial Suicide - 1986


En 1976, Wire était un groupe Punk prêt à bouleverser toutes les conventions, et pour cela il s'est très vite et très intelligemment éloigné des clichés du genre devenu mode.
Comme le "Velvet underground", Wire est un groupe peu connu sur le moment mais dont l'influence sur les artiste suivants allait s'avérée énorme.

A partir des années 80, Colin Newman, chanteur du groupe, enregistre 6 albums solos. "Commercial suicide" sort discrètement en 1986 sur un petit label.

Dans cet album, les titres, plutôt lents, sont prétextes à des arrangements sophistiqués, pratiquement pas de guitare, mais l'utilisation des synthé conjointement aux instruments d'orchestre est très particulière et empêche Newman de tomber dans les clichés de la musique électronique.

Ici tout vise à installer des ambiances, tantôt douces, parfois glacées, quelquefois noires, et souvent lumineuses.

Un album à écouter et à réécouter attentivement, prenant, voire impressionnant, un suicide commerciale, sans doute, mais n'est pas le cas de beaucoup de chef d'œuvres ?

samedi 27 octobre 2007

Disque : Brian Eno - Another Day on earth - 2005

Pendant les trois dernières décennies, Brian Eno, a éparpillé avant tout le monde ses albums ambiants, world, expérimentaux, minimalistes, électroniques, planants etc.

Il a travaillé avec Robert Fripp, U2, David Bowie, Ultravox, Talkingheads, John Cale, Genesis, David Byrne, Devo, Robert Wyatt, Nico, The Passengers (entre autres) et trouvé le temps de sortir une quarantaine d’albums très personnels.

En 2005 Brian Eno sort : « Another day on earth » un disques de « chansons »…
Des titres de 3 à 5 minutes, la plupart chantés…

On pourrait penser qu’il nous sort un album grand public, voire commercial, mais c'est pas le genre du bonhomme.

En fait, « Another day » est un bijou, un concentré : Voix intimistes, ambiances relaxantes ou mystérieuses, musiques électroniques et froides puis balades minimalistes et chaleureuses.
Les voix, particulièrement soignées apportent beaucoup d’émotion durant tout l’album.

Un disque de Brian Eno moins expérimental et minimaliste que d'habitude, mais de l’ambiance et de l’émotion du début à la fin.

dimanche 21 octobre 2007

Peinture : Joan Miró

Difficile d'ajouter quelque chose...
Les images sufisent...
Encore que les voir en vrai est vraiment plus impressionant
(les toiles bleus de 3 mètres de haut par exemple).

dimanche 9 septembre 2007

Roman : Le clezio : Le chercheur d'or (1985)



J'ai eu du mal a commencer ce roman (dans lequel Le Clezio évoque le destin peu commun de son grand père), même, je l’ai abandonné plusieurs fois et remis a plus tard… En effet, comme souvent avec Le Clezio (enfin, c’est mon avis), le début est laborieux.

Dix ans plus tard, j’ai remis le nez dedans, et enfin, l’histoire m’a emportée avec elle, avec ce garçon de 8 ans sur l’océan indien, au point que je redoutais d’en atteindre trop vite la fin.
Contrairement à ce que l’on pourrais penser, Le chercheur d’or n’est pas un roman d’aventure, ici, on partage autant l’aventure « spirituelle » du personnage, que ses mésaventures, une histoire aussi belle que dure et triste.

C’est également un hommage à la nature,à la beauté du monde, dans sa simplicité, face aux chimères de la nature humaine.


http://www.resonance-online.com/article.php?fiche=9418
http://perso.orange.fr/calounet/resumes_livres/leclezio_resume/leclezio_chercheurdor.htm

jeudi 19 juillet 2007

Disque : The who - Who's next - 1971



Après avoir parsemé les 60's de tubes pop gentillet et inventifs, après l'ambitieux Opéra rock de 69 (Tommy), les Who annoncent les années 70 avec un album qui servira à jamais de référence à tous les groupes suivants (U2 aujourd’hui par exemple).


Who's next c'est la vision de Pete Townshend de ce qui deviendra le hard rock, les suivants pourrons copier ou imiter. (Pour moi, la seule formation de l'époque soutenant la comparaison, aussi créative, avec des musiciens aussi doués est Led Zeppelin).

Ici, le batteur fou (Keith Moon) frappe sans cesse, à la basse (John Entwistle) invente un nouveau rôle pour les bassiste rock : solos, arpèges … la voix puissante du chanteur (Roger Daltrey) le dispense de hurler, mais l'energie est constante... La guitare (de Pete Townshend) est magique, l'utilisation de synthétiseurs (oui en 71!) dans un album aussi rock ne dénature pas, pour une fois, le son de groupe.

Le tout dégage une énergie et une cohésion rare, mais qui demeurera la marque des who jusqu'au décès de Keith Moon en 1978.

mardi 12 juin 2007

Disque : Jeff Buckley – Grace – 1994



Si vous pensez que la perfection n’existe pas en musique…. Que le feeling à disparu des albums studios...

Ecoutez d'urgence ce chanteur exceptionnel, musicien et compositeur incroyablement doué, accompagné par un groupe au feeling évident, des arrangements subtils qui ne trahissent jamais les morceaux…

Plus sobre vocalement sur cet unique album studio (il décédera en 1997 pendant les répétitions du second) qu’en live ou ses performance vocales à couper le souffle font un peu oublier la qualité des titres.

Ici, Jeff est en osmose avec ses musiciens et ses chansons… Sa voix est incroyable… il n’est pas encore fatigué par les tournés qui vont suivre et par les sollicitations incessantes.

Il n’a pas encore la pression de devoir sortir un second album du même niveau (cette obsession le conduira à refuser la sortie des enregistrements et à retravailler encore ses futurs titres…)

Son père (Tim Buckley ) était un ovni, lui fut une comète… Un passage unique, trop bref, lumineux et parfait.

lundi 11 juin 2007

Disque : Urban Verbs - 1980



Groupe post-punk, j’ai adoré dés l’apparition du premier album (sortit trop discrètement en Europe).


Urban Verbs, est proche d’autres groupes américains de l’époque (Télévision, Devo, Talking Heads…) en plus fou et plus teigneux.

Les compositions présentent toujours une ambiance sombre et originale, ce qui distingue Urban Verbs des punks bêtifiants.

En 1981 sort un second album (Early damage) dans la même veine. De tous les groupes de cette mouvance, Urban Verbs est certainement un des moins connu et sans doute mon préféré…

jeudi 7 juin 2007

Disque : Genesis - Selling England by the pound - 1973



Deux possibilités après l'écoute de ce disque :


1- On reste sur le cul quelques secondes, avant de tout remettre depuis le début pour vérifier qu’on n’a pas rêvé.
Dans ce cas on pourra ensuite s’intéresser aux albums précédents (à peine moins aboutis à mon goût) et au double suivant (the lamb) assez différent mais génial aussi.

2- On a rien compris à ce chef œuvre concocté par d’authentiques génies.
Dans ce cas on pourra ce tourner vers les albums postérieurs à 1977 (de bons albums allégés en émotions, gentiment commerciaux, enregistrés après le départ de la moitié des troupes).

dimanche 3 juin 2007

Disque : Paul Simon - Graceland - 1986



Paul Simon s'immerge dans la musique sud africaine et rapporte un album enregistré avec d'excellents musiciens locaux.

Les voix, les percussions, les instruments traditionnels, le son ! tout est authentique et magique.

Voila, ça tient en 2 lignes, mais écoutez attentivement !

vendredi 16 mars 2007

Roman : Haruki Murakami - Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil (1992)



Murakami, le conteur
Murakami s'éloigne du style poétique d'autres auteurs japonais, il adopte une écriture directe et dépouillée.

Ce roman en partie autobiographique ne fait pas partie des "histoires" fantastiques ou surnaturelles que l'auteur affectionne le plus souvent, au contraire, on est ici, dans le quotidien, dans la vie réelle.

Une écriture simple, des personnages profonds, un roman initiatique.
Une parabole qui amène a réfléchir sur le cours de sa vie, les trahisons nécessaires, les remords et les regrets.




mardi 13 mars 2007

Disque : Calvin Russel - 1991 - Sounds from the fourth world




Un vieux blues-man sudiste balafré, une guitare divine, 12 morceaux pleins de feeling.
Un régal…de blues rock jouissif.

Quelle chance pour la musique et pour nous, qu'il ai finalement été révélé au monde au soir de sa vie, avant de s’éteindre définitivement.